Samedi 5 juillet, la ville de Lapte (Haute-Loire) accueillait la 27e édition du Triathlon des Sucs, support de la demi-finale nationale du championnat de France des clubs de Division 3. Dans un décor vallonné et sous une météo estivale, les meilleurs collectifs du quart sud-est se sont affrontés sur un format S relevé. La Ligue Provence-Alpes-Côte d’Azur était représentée par neuf équipes masculines et quatre équipes féminines, toutes en quête d’une place dans le top 5 synonyme de qualification pour la finale nationale de septembre.
Triathl’Aix chez les femmes : une place sur le podium et une qualification méritée
Chez les féminines, Triathl’Aix a réalisé une très belle performance collective en se classant troisième. L’équipe alignait notamment Gaëtane, U23, qui faisait sa première apparition sur le circuit. « Elle est vraiment ravie de sa course et a fait un super résultat », souligne Pauline Lelait, capitaine de l’équipe. Sorties de l’eau dans le top 10, Juliette, Gaëtane et Pauline ont rapidement formé un petit groupe à vélo, dans la continuité de ce qu’elles avaient déjà connu sur la demi-finale de duathlon. « On se relaie pas mal à vélo, mais Gaëtane n’a pas pu accrocher le wagon », explique Pauline. « Avec Juliette, on est parties sur la CAP en 6e et 7e position, on a tout donné pour remonter et on finit 5e et 6e. Ava, de son côté, a réalisé une super CAP, ce qui nous place troisièmes au général. »
Une performance d’autant plus remarquable que l’équipe commence à ressentir la fatigue de l’accumulation des courses. « On est toutes les quatre très contentes de notre course, surtout avec la fatigue de la première partie de saison qui commence à se faire sentir », confie encore Pauline. Quant à la suite, l’équipe garde les pieds sur terre : « On va essayer d’aligner une équipe compétitive pour la finale. Si on peut jouer une montée en D2, on tentera, mais il faudra sûrement renforcer l’effectif. »
Un point partagé par le président Baptiste Cloix, qui salue « une qualification méritée, avec un noyau solide de filles tournées vers le plaisir et la performance », et ajoute : « La finale à Monteux, presque à domicile, sera la récompense d’une belle saison. »
Saint-Raphaël : une sixième place avec des regrets mais des perspectives
Saint-Raphaël Triathlon termine juste derrière, à la sixième place, à quelques points de la qualification. Une frustration légitime pour la capitaine Béatrice Le Guen, qui reconnaît : « On est déçues du résultat, mais on était assez loin du top 5. Il aurait fallu améliorer nos positions d’environ quatre places pour espérer passer. » L’équipe, diminuée, n’a pas pu aligner ses forces habituelles. « Il nous manquait au moins une pièce majeure. Et cette année, on avait surtout des filles tournées vers les formats longs. Moi, par exemple, j’avais couru le XL d’Embrun cinq jours avant. C’était compliqué… mais on comptait sur moi. »
Malgré tout, Béatrice garde une vision positive de l’avenir. « L’idée, c’est de faire grandir l’équipe, d’attirer des jeunes, et de construire un groupe plus étoffé. Il ne faut pas compter sur 5 ou 6 filles seulement. Il nous en faudrait 8 ou 9 pour pouvoir tourner sereinement sur la saison. » Le club garde aussi un œil sur le développement de ses jeunes : « On a une junior prometteuse qui a fait 28e. Elle a du punch et pourrait progresser rapidement. »
Monaco s’impose chez les hommes et vise déjà plus haut
Côté masculin, l’AS Monaco Triathlon s’impose largement, avec une équipe solide menée par Quentin Barreau et Lukas Lanzinger, auteurs d’un doublé individuel. Le président du club, Denis Watrin, ne cachait pas sa satisfaction à l’issue de la course : « Ça s’est mieux passé que ce que je pensais. Quentin est impressionnant, je suis content qu’on l’ait chez nous ! »
Monaco, qui avait déjà entamé des réflexions en amont, se projette désormais vers la suite. « On anticipe déjà beaucoup de choses pour l’année prochaine, même si la montée n’est pas encore acquise. On travaille sur les arrivées et le projet de D2. On commence à recevoir des demandes de jeunes motivés par le projet. » Pour Denis Watrin, il s’agit de capitaliser sur cette dynamique : « Il faut se structurer pour ne pas courir après des athlètes en dernière minute. L’objectif, c’est d’avoir une dizaine de gars compétitifs pour jouer quelque chose. »
Antibes tout près du but, mais stoppé par une disqualification
Antibes Triathlon termine sixième, à une marche de la qualification. Une contre-performance frustrante, d’autant plus que l’équipe avait montré une belle homogénéité. « C’était un super week-end entre copains », raconte Simon, co-capitaine de l’équipe. « L’ambiance était géniale, et le cadre de la Haute-Loire magnifique. » Les conditions de course étaient exigeantes : une eau à 25°C interdisant les combinaisons, un parcours vélo très cassant avec deux grosses bosses, et une course à pied sur sentiers étroits.
Tout semblait bien parti, jusqu’à un événement qui changea la donne. « J’ai été disqualifié parce que je n’ai pas vu le tableau des pénalités », confie Simon. « J’assume entièrement. J’aurais dû faire plus attention. » Malgré cette erreur, l’esprit d’équipe reste intact. Pierrick, l’autre co-capitaine, salue la cohésion du groupe : « Tous les gars se donnent toujours à 100 %. La cohésion fait partie de notre force. » Il note également la belle remontée de Lucas en course à pied, qui signe le 7e temps sur cette portion.
Bilan régional
Chez les femmes, Triathl’Aix sera la seule représentante de la Ligue en finale. Saint-Raphaël termine 6e, devant Embrun Triathlon Club (7e) et Sud Raid Triathlon Sports Nature (9e).
Chez les hommes, l’AS Monaco représentera seul la région à Monteux. Antibes (6e), Triathl’Aix (9e), Les Centaures de Pertuis (10e), Embrun (11e), BMP Marseille (13e), Avignon-le-Pontet (15e), Digne-les-Bains (16e) et Tri Académie Squad (17e) ne sont pas parvenus à accrocher la qualification.
Rendez-vous en septembre pour soutenir Triathl’Aix et Monaco, et suivre leur aventure en finale nationale. Pour les autres, l’avenir se construit déjà, avec l’ambition de revenir plus forts en 2026.