Samedi 19 août 2023, un pas de plus sera réalisé en faveur de nos para-triathlètes et de nos athlètes transplantés à l’occasion du challenge des Ligue de Para-Triathlon. Se tenant parallèlement au triathlon de la Ferté-Bernard, il s’agira d’un moment charnière pour le Triathlon afin de mettre plus en valeur le parcours de ces athlètes à la résilience hors-norme. Partons à la rencontre de l’une d’entre eux, Adeline Billal.
Adeline Billal, 35 ans, athlète transplantée
1 – Vous êtes engagée sur la 1ère édition du challenge de Para-Triathlon, pouvez-vous nous parler de l’importance que cela peut représenter pour vous d’appartenir et de participer à ce genre d’évènement ?
Adeline Billal : Cela représente beaucoup pour moi parce que c’est d’abord représenter sa région. Mais cela représente beaucoup pour moi car c’est surtout la première édition du challenge. À travers le challenge, on montre aussi que malgré certains handicaps, notre corps est capable de tout faire. « Tout est possible », c’est vraiment un message d’élan et de bienveillance que je veux partager. Un plaisir de rencontrer d’autres athlètes dans cette catégorie et de partager et d’échanger sur nos pratiques sportives ainsi que sur nos parcours personnels.
2 – Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à d’autres personnes transplantées qui hésiteraient à se lancer dans des compétitions ou plus simplement dans des activités sportives ?
AB : Si ton coeur t’appelle ou t’attire à ça, fonces sans hésitation ! Après, cela m’arrive d’être dans le doute mais je me dis que quand on ressent du plaisir il faut faire les choses et vivre ses désirs et ses rêves. J’ai eu cette chance d’avoir un greffon compatible avec mon corps lorsque j’ai su pour mon hépatite fulminante du foie (maladie auto-immune). Après ma transplantation, j’ai pris conscience de la valeur de la vie et de ce que c’était que de se sentir vivante. Je crois qu’on se met souvent des limites dans nos vies pour pas grand chose, donc n’ayez pas de regrets. Mon conseil serait de s’entourer de personnes positives et qui nous boost.
3 – Enfin, après une expérience triomphante à Perth où vous êtes revenu avec deux médailles de ces Jeux Mondiaux des transplantés, quels sont vos objectifs futurs en tant que para-triathlète et comment envisagez-vous les atteindre ?
AB : Pour ce qui est de mes objectifs futurs, j’ai en ligne de mire les interlignes para-triathlon en août. Hors triathlon, il y a le Marseille-Cassis 2023 qui soutient le don d’organes. En tant qu’ambassadrice de l’association « Maryse ! Pour la Vie » soutenant « Dons d’Organes – Dons de Vie », cela me touche directement. En août 2024, les jeux européens à Lisbonne seront une étape importante dans les objectifs que je me fixe. 2025, je donnerai tout pour aller chercher la médaille d’or aux Jeux Mondiaux des transplantés en Allemagne. Et pourquoi pas un Ironman en mode diesel (rires).
Merci pour cette interview, vive le sport, vive la vie !!!