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Des jeux de rôle pour appréhender les dérives

Depuis deux saisons, la prévention des violences, notamment des violences sexuelles, est devenue un axe fort dans la politique de formation des entraîneurs et éducateurs. C’est en ce sens que la Fédération a ajouté ce critère pour la labellisation des Ecoles de Triathlon. Désormais, les écoles labellisées et les clubs qui prétendent à obtenir une ou plusieurs étoiles, doivent être sensibilisés à ce sujet. La période de labellisation a d’ailleurs commencé et s’étendra jusqu’au 31 août.
C’est dans ce sens, aussi, que la Ligue a organisé, le jeudi 14 avril, à Antibes, une intervention menée par Patricia Bertollino, membre du Conseil d’administration, chargée de cette thématique. Avec des jeunes des Sardines Triathlon Marseille et du Tristars de Cannes, “cette soirée a été construite sous une forme ludique, avec des mises en scène, afin de capter le plus possible l’attention des jeunes autour d’un thème aussi intime que sensible.” Une manière “très intéressante d’aborder le sujet, note Mathieu Dollé, responsable de l’école de triathlon cannoise. Patricia mettait en scène des jeunes et des éducateurs, et demandait à chaque fois ce qui était légal ou non. »Mathieu Dollé a été sensible à cette soirée. « C’est un sujet important, aussi bien du côté de la protection des jeunes que de celle des éducateurs et encadrants. Le lien entraîneur / athlète est facilité par tous les outils de communication actuels, et il faut s’en protéger en mettant des barrières, parfois en allant même au-delà du nécessaire. »
Quant aux jeunes licenciés, il devine leur timidité : « Ils ne savaient pas toujours comment réagir aux jeux de rôles demandés, car ils ont tendance à se dire « ça n’arrive qu’aux autres ». Mais ça a été formateur et ça les a fait réagir. C’est une démarche qu’il faudrait mener dans tous les clubs je pense, même pour les violences qu’il peut y avoir entre eux. » Patricia Bertollino va évidemment dans le même sens : “Ce type d’intervention est toujours intéressante car elle permet de faire un état des lieux des connaissances juridiques chez les éducateurs et les jeunes, de promouvoir les échanges et la réflexion autour de mises en situations concrètes et d’aborder les souffrances psychologiques que les violences peuvent générer.”

L’école du Tristars parfaitement relancée

Depuis 4 ans, et encore plus depuis la reprise en main du club par Clélia Renaud, l’école du Tristars Cannes, qui participait à cette soirée de prévention,  s’est parfaitement relancée. Elle est passée de 4 jeunes à 28 licenciés dans les catégories poussins à minimes. Au rythme de deux séances par semaine, les mercredis et samedis, les jeunes se sont pris au jeu des entraînements et des enchaînements. « Le but est de garder nos deux étoiles, confirme Mathieu Dollé, qui intervient sur l’école avec Thierry Bricout. La majorité des jeunes vient en loisirs, et notre priorité est qu’ils s’entraînent avec le sourire. On va quand même mener un maximum de jeunes vers les sélectifs. Et si en plus on a une belle performance, ce sera du bonus. »